Pourquoi les entreprises françaises s’essouflent

Selon un rapport du cabinet Boston Consulting Group, la France végète au 23ème rang des 25 plus grands pays exportateurs dans le monde. Comment expliquer ce mauvais classement ?

L’industrie française, premier secteur exportateur du pays et, par définition, le plus exposé à la concurrence internationale, a perdu beaucoup de sa compétitivité depuis dix ans. Ce n’est pas scoop. Depuis 2007,  et surtout depuis la crise, les gouvernements successifs en font le constat, faute de trouver les solutions pour enrayer cette spirale négative dans laquelle de nombreuses filières sont entraînées.

Selon une étude réalisée par le cabinet Boston Consulting Group, la France se classe au 23ème rang des 25 plus grands pays les plus exportateurs au monde. Elle est largement distancé par les Etats-Unis (+24 points), mais pas tant que cela par l’Allemagne (+ 3 points).

Mauvais positionnement de l’industrie française ?

Les critères de compétitivité pris en compte par cette enquête repose sur notamment sur l’indice du coût du travail et de l’énergie. Quand celui des Etats-Unis atteint 100, celui de la France culmine à 124. Il est de 125 en Suisse, 121 en Allemagne, 109 en Espagne et en Grande Bretagne, 96 en Chine et 83 en Indonésie. A en croire ce classement, les coûts de fabrication sont plus élevés en Australie (130) qu’en France (124).

Pour Boston Consulting Group, la dégradation de la compétitivité française s’explique par une progression trop importante des salaires, la hausse des coûts de l’énergie et des gains de productivité insuffisants (+5% en France ces dix dernières années, contre 20% au Royaume-Uni, 23% en Espagne et 14% en Allemagne). Le positionnement de l’industrie française sur des produits de gamme standard dont les prix n’augmentent pas, pénalise l’ensemble de la filière qui souffre, en outre, du vieillissement de son appareil productif.

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