Selon le cabinet Altares, le rythme des défaillances des PME de plus de 50 salariés s’est fortement ralenti au premier trimestre 2014 (-28%) mais la situation reste préoccupante pour les micro-entreprises, surtout dans le secteur du commerce.
Après avoir été rouges vifs en 2013, les signaux économiques semble être passés à l’orange en ce début d’année 2014 : selon le dernier baromètre dressé par la cabinet Altares, la courbe des faillites des Petites et Moyennes Entreprises (plus de 50 salariés) marque un fort ralentissement au premier trimestre (-28% par rapport à la même période l’an dernier) : au total 113 PME ont déposé le bilan sur la période observée, contre 156 au premier trimestre 2013. L’embellie est surtout sensible dans l’industrie (-7%), le secteur qui fut le plus impacté par la récession de 2009.
Conjoncture difficile pour les TPE
Pour le directeur d’Altares, ces résultats montrent que « la reprise franchit une étape » et que les entreprises ont désormais la capacité de « privilégier les contrats rentables et pérennes et repartir à la conquête des marchés ».
Plusieurs bémols gâchent notamment ce bilan encourageant : le nombre d’emplois menacés par ces dépôts de bilan restent élevés, au même niveau qu’un an auparavant), et les TPE ou les micro-entreprises restent plus que jamais fragilisées : ce sont elles qui pèsent sur les statistiques puisqu’elles représentent environ 85% des procédures engagées (7 000 entrepreneurs sans salariés ont fait faillite entre janvier et mars 2014). Parmi les secteurs les plus en difficulté : la restauration, le commerce de détail, en particulier l’ameublement, le prêt-à-porter et les métiers de bouche.
En englobant les micro-entreprises aux statistiques, le nombre de défaillances d’entreprise progresse ainsi de +3,4% au premier trimestre 2014.