Les entreprises pourraient bénéficier d’un allégement, voire d’une suppression des nouvelles cotisations instaurées pour abonder le compte-temps pénibilité introduit par la réforme des retraites.
Nouveau recul du gouvernement sous la pression du patronat ? Au lendemain de la victoire du Front National aux élections européennes, la nouvelle risque à nouveau de laisser un goût très amer aux députés socialistes qui réclament, de plus en plus en nombreux, un virage à gauche.
Selon les Echos, le gouvernement envisage d’abaisser les nouvelles cotisations patronales introduites pour financer le compte-temps pénibilité dont pourront profiter, à partir de 2015, les salariés employés dans des métiers durs physiquement.
A l’origine, le dispositif devait donner lieu à une nouvelle cotisation payée par toutes les entreprises, à laquelle se serait ajoutée une surcotisation ciblées sur les employeurs proposant des métiers reconnus comme pénibles. Avec ce compte-temps, le salarié a la possibilité de cumuler, sur plusieurs années, des points lui permettant ensuite de partir en retraite avant l’âge légal (62 ans) ou bien de se former en vue de se reconvertir dans un secteur plus adapté à ses capacités physiques.
Un rapport remis le 9 juin
A l’issue de négociations avec les organisations patronales, le gouvernement serait, selon les Echos, prêt à lâcher du mou dans ce nouveau cordon fiscal, rien moins qu’en supprimant (jusqu’en 2017) la cotisation générale de 0,2%. La part additionnelle serait, non pas supprimée, mais très sérieusement allégée, passant de 0,6% (voire jusqu’à 1,6%)à 0,1% de la masse salariale.
le gouvernement n’a, pour l’instant, pas réagi à cette information publiée par les Echos, d’autant que le rapport sur le pénibilité, que l’ancien DRH de Renault Michel de Virville devait remettre ce lundi, a été décalé au 9 juin. On en saura sans doute plus après.