Pénurie de semi-conducteurs, quelles sont les alternatives aux véhicules neufs ?

Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses industries sont en manque de semi-conducteurs. L’automobile fait partie de ces secteurs qui connaissent une pénurie massive de ces composants ce qui implique d’importants retards de production de véhicules neufs. Pourtant, la voiture reste encore le moyen de transport privilégié par les Français. Alors, quelles sont les alternatives à l’achat d’un véhicule neuf aujourd’hui ? De nombreuses solutions sont possibles.

La voiture, le mode de transport « favori » des Français

À ce jour, et ce malgré la hausse des prix du carburant et l’incitation du gouvernement de se passer de véhicules notamment dans les centres-villes avec les nouvelles restrictions de circulation des véhicules polluants, 84% des Français ne se disent pas prêts à se passer de leur voiture de façon définitive.

Dans les zones rurales, ce chiffre atteint même les 92%. Cela prouve le décalage existant entre la volonté des pouvoirs publics d’inciter les Français à se passer de leur voiture et la réalité des personnes vivant en dehors des grandes villes qui ne peuvent se passer d’une voiture pour continuer leurs activités quotidiennes.

En effet, en province, la voiture est indispensable pour effectuer ses courses, pour se rendre à un rendez-vous médical ou pour emmener ses enfants au sport par exemple. La voiture reste donc le moyen de transport privilégié faute de solution alternative aussi performante.

Les transports en commun sont bien moins développés en dehors des métropoles, c’est pourquoi 77% des personnes vivant en milieu rural utilisent leur voiture au moins une fois par semaine.

Selon une étude menée par le ministère de l’Écologie, bien que d’un point de vue national l’usage de la voiture ait légèrement diminué depuis 2008, celle-ci reste cependant le mode de transport privilégié en France.

D’ailleurs, d’après cette étude, l’usage de la voiture commence seulement à diminuer pour les agglomérations de plus de 20 000 habitants. Pour les habitants des grandes villes françaises comme Paris, il est démontré que prendre le métro ou le RER est plus rapide que d’utiliser sa voiture.

Le secteur automobile en pénurie de semi-conducteurs pour fabriquer des véhicules neufs

Le marché de l’automobile n’est donc pas prêt de décliner. Pourtant, la pénurie de semi-conducteurs entraîne des retards importants de livraison de véhicules neufs.

Cette pénurie est notamment due aux restrictions sanitaires de 2020 puisque celles-ci ont entraîné une cessation des activités en Europe, en Chine et en Amérique du Nord. Lors de la réouverture des usines, la demande en semi-conducteurs a explosé.

Les semi-conducteurs sont essentiels à la construction de composants de sous-systèmes de véhicules. Il peut aussi bien s’agir de capteurs, de systèmes d’info-divertissement, etc.

En croissance annuelle de 7%, le marché des puces électroniques devrait doubler d’ici 2030. Un phénomène qui s’explique par plusieurs facteurs : le développement du travail à distance, la numérisation de la société et l’électrification de l’automobile et de l’industrie.

De même, plus les voitures sont autonomes, plus le nombre de semi-conducteurs utilisés est important. Par exemple, une voiture autonome de niveau 4 exige 4 000 dollars de semi-conducteurs contre 500 dollars en moyenne pour une voiture traditionnelle à moteur thermique.

La progression des voitures autonomes dans le paysage automobile devrait multiplier la demande en semi-conducteurs par trois d’ici 2030.

D’ailleurs, si l’automobile ne représentait qu’environ 8% du marché des puces électroniques en 2021, ce secteur devrait peser pour 13 et 15% en 2030.

Avec des demandes de plus en plus fortes, cette pénurie est loin d’être terminée. Elle pourrait même durer jusqu’en 2023 voire 2024 pour certains composants.

L’occasion, la location et l’autopartage, des solutions de mobilité pour tous

Pour pallier le manque de véhicules neufs disponibles sur le marché, les clients se tournent vers des véhicules d’occasion. Des voitures d’occasion avec peu de kilomètres qui coûtent en moyenne 5 à 20% moins chères que les voitures neuves.

Les formules LOA (location avec option d’achat) et LLD (location longue durée) y compris sur-mesure (exemple des Formules) ont également tiré leur épingle du jeu. À elles seules, elles ont représenté 47% des financements de voitures neuves pour les particuliers en 2021, une valeur plus que doublée par rapport à 2015. La LOA se développe d’ailleurs sur le marché de l’occasion. Et pour cause, les véhicules neufs se font rares actuellement.

De même, la location courte, moyenne ou longue durée devient une solution attrayante pour les personnes ayant besoin d’un véhicule pour une durée définie (quelques jours ou plusieurs mois). Les loueurs professionnels comme Loc Eco, agence de location voiture à Poitiers, proposent des véhicules de tous types (petites citadines, voitures électriques, SUV, camions, etc.) pour répondre aux besoins des personnes non véhiculées. Les avantages de la location sont nombreux : pas de frais d’entretien et d’assurance à prévoir (tout est inclus), possibilité de changer régulièrement de véhicule, etc.

L’autopartage en libre-service est une solution développée principalement dans les grandes agglomérations mais qui se développe elle aussi de plus en plus. Le réseau d’autopartage à Nantes marguerite est l’un des pionniers en la matière. Ce réseau de 49 stations met à disposition des petites citadines électriques mais aussi des utilitaires. Ainsi, n’importe qui peut avoir accès à un véhicule pour pouvoir faire ses courses, aller à la déchèterie, déménager, etc.

Une solution pratique, peu coûteuse et écologique qui s’applique sur d’autres moyens de transports en libre-service, comme les vélos et trottinettes électriques par exemple, mais qui sont encore réservés aux grandes villes.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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