Pourquoi les cadres ont le blues

La morosité ambiante commence à rattraper les cols blancs : selon le dernier baromètre semestriel de l’Apec, leur optimisme a reculé de six points sur les six derniers mois.

L’Apec vient de publier son baromètre mensuel mesurant le niveau de confiance des cadres : le résultat n’est pas bon.Leur indicateur de moral a perdu six points sur le dernier semestre 2011 pour revenir à son niveau de 2010. Entre temps ; leur degré d’optimisme avait connu deux périodes d’embellie successives.

Que s’est-il passé ? L’aggravation brutale de la crise, d’abord, à partir de juillet 2011, survenue après un regain d’optimisme lié à un espoir de reprise économique en début d’année, a beaucoup pesé sur le moral.

La note moyenne attribuée à la conjoncture économique globale baisse ainsi à 4/10 : c’est son niveau le plus faible depuis décembre 2008, une forte majorité des personnes interrogées jugeant la situation « très préoccupante », indique l’Apec.

A l’intérieur de l’entreprise, cette inquiétude se porte sur l’évolution des conditions de travail dont 43% des cadres craignent qu’elles se détériorent en 2012 (+12 points), une préoccupation particulièrement sensible dans le secteur de la banque-assurances.

Autre sujet d’inquiétude : le spectre du chômage. Selon l’Apec,  les cadres « sont beaucoup moins nombreux qu’auparavant à penser que le marché de l’emploi est plus favorable pour eux que pour les autres salariés » (47%, contre 55% il y a six mois), un niveau qui reste néanmoins largement supérieur à celui relevé en décembre 2009.

Malgré toutes ces alertes, les cadres restent mobilisés et motivés pour garder leur poste : la part de ceux qui envisagent de changer d’entreprise est en recul de quatre points (31 %).

Post author

Laisser une réponse